CIC 2022 : Conférence Internationale du CERDOTOLA 2022

Information sur l'intervenant

Pr Didier Ngalebaye

Université Marien Ngouabi

Brazzaville , Congo

Né le 22 avril 1968, à Abala (Congo), Didier NGALEBAYE est enseignant-chercheur de Philosophie à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) de l’Université Marien NGOUABI. Titulaire d’un Doctorat unique de Philosophie (2012), il a été promu au grade de Maître de Conférences CAMES en 2019. Ayant occupé périodiquement des charges dans l’administration gouvernementale, il est l’auteur de 06 ouvrages et d’une vingtaine d’articles, effectivement publiés, et l’initiateur du Laboratoire des Savoirs endogènes et d’Epistémo-éthique pour le Développement (LSEED), en cours de création institutionnelle.

 

Titre de la communication

« Nouvelle Pensée Africaine et Développement : Construction, distribution et évaluation endo-exogènes du savoir en Afrique »

Résumé de Communication

Résumé

Notre contribution à cet important colloque porte sur l’intitulé : « Nouvelle Pensée Africaine et Développement : Construction, distribution et évaluation endo-exogène du savoir en Afrique » (Axes 3 et 6 de l’Appel), et sur le problème ci-après : ‘’ Au regard de l’impasse généralisée dans laquelle se retrouve la gouvernance pour le Développement de l’Afrique en 2022, qui appelle la mise en place urgente d’une Nouvelle Pensée Africaine (NPA) devant désormais inspirer son action, quels devraient en être les contenus, modes de distribution et d’évaluation performative ?’’, qu’elle a étudié suivant la méthode phénoméno-prospectiviste. La vérification des hypothèses de travail impliquées par les questions de recherche permet d’en présenter les résultats ci-après : la Nouvelle Pensée Africaine devrait être pertinente, compatible et performative (1); le renouvellement de l’entendement citoyen impacte positivement la réorganisation de la gouvernance publique, réduisant ainsi progressivement les marges de la crise de confiance endémique entre gouvernants et gouvernés, dont la manifestation la plus visible est la désaffection démocratique (2); le modèle endo-exogène d’évaluation de la recherche en Afrique, suggéré ici, tient aussi bien compte de la situation socio-économique réelle des Universités et Etats africains qui abritent celles-ci que du délestage de la pondération du modèle chinois proposé par le Pr Nian Cai Liu.

Parce que, dans l’Afrique traditionnelle, lorsqu’un chasseur de gibiers s’égare au cœur de la forêt équatoriale, il ne s’enfonce pas davantage dans l’impasse, mais revient sur ses pas, pour retrouver ses repères et se réorienter plus sûrement, la Nouvelle Pensée Africaine est le dispositif cognitif endo-exogène qui sortira de l’évaluation épistémo-éthique de chaque secteur d’activités sociales nationales, d’abord, avant que synthèse continentale n’en soit faite au niveau de l’Union Africaine, ensuite, quand celle-ci aura cessé d’être la Préfecture de l’Occident en Afrique. Le CERDOTOLA plafonnerait mieux son œuvre, en engageant le Projet d’évaluation épistémo-éthique des patrimoines cognitifs et techniques d’Afrique (PEEPCTA), dont sortiraient les nouvelles pensées et pratiques managériales performatives attendues, pour en montrer la faisabilité et stimuler les Etats.

La construction, la distribution et l’évaluation endo-exogène du savoir en Afrique postcoloniale sortiront de cette évaluation, et supposent la combinaison dialogique de trois gestes théoriques : enracinement critique dans l’histoire africaine repensée (Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga), développement de la recherche interdisciplinaire partant et portant sur les savoirs endogènes (Jean-Paulin Hountondji, Charles Jean Marie Minyem, Didier Ngalebaye) et construction de l’Afrique qui vient (Souleymane Bachir Diagne, Charles Zacharie Bowao, Didier Ngalebaye).

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